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Quelle est la différence entre Masso-Kinésithérapie et Ostéopathie ?

Bonjour et bienvenue.
Je m’appelle Laurent Lemière, je suis Masseur-Kinésithérapeute et Ostéopathe au Vésinet dans les Yvelines depuis 2001.
Ce site a pour vocation de répondre à la question que mes patient(e)s me posent souvent :

« Quelle est la différence entre Masso-Kinésithérapie et Ostéopathie ? »

Définition :

  • Les deux disciplines sont des actes manuels à visée thérapeutique.
  • Le kinésithérapeute peut utiliser des adjuvents tels que les courants électriques, la thermothérapie (du chaud), la cryothérapie (du froid), les ultrasons, les ondes chocs, les vibrations, la dépressothérapie…
  • L’ostéopathe peut utiliser des outils non dangereux à usage externe mais il travaille essentiellement avec ses mains.

Pour plus de détails, voici les définitions précises :

http://www.sante.gouv.fr/masseur-kinesitherapeute.html
http://www.efom.fr/devenir-osteopathe/metier-osteopathe

Qui peut pratiquer :

  • Le kinésithérapeute est diplômé d’Etat après un concours d’entrée dans une école (nécessitant 1 ou 2 années de prépa) et 3 années d’études.
    Le plus souvent le kinésithérapeute libéral est conventionné, il pratique des tarifs accordés par la Caisse d’assurance maladie et dispense des actes remboursables.
    Le kinésithérapeute est un « Professionnel de Santé » reconnu par l’état.
  • L’ostéopathe obtient un titre après 5 années d’études sans concours d’entrée.
    Ses tarifs sont libres et remboursables par certaines mutuelles.
    Le patient se présente souvent spontanément sans avis médical.
    A l'ostéopathe de savoir poser son diagnostic pour évaluer la faisabilité du traitement.

Champ thérapeutique :

  • Le kinésithérapeute peut effectuer des actes sur tous les patients, quelle que soit la plainte, la pathologie (la maladie) et les antécédents.
  • L’ostéopathe ne prend pas de patient présentant une pathologie sous jacente pouvant rendre son acte dangereux.
    Il excelle dans le traitement de dysfonctions mécaniques récidivantes bénignes mais gênantes (mal au dos, cou, mal à la tête…), dans les troubles fonctionnels du transit intestinal, dans les dérèglements neuro-vegetatifs…
    bref, tous les petits maux de la vie courante sans pathologie contre-indiquante.

Dans la pratique :

    • Le kinésithérapeute s’occupe aussi bien du nourrisson prématuré ayant une pathologie cardiaque sévère que du sportif venant pour une tendinopathie chronique ou encore de la personne âgée atteinte de la maladie de Parkinson. Le champ d’aptitude thérapeutique est extrêmement vaste.

 

    • Le patient vient le plus souvent avec une prescription médicale stipulant le diagnostic médical nécessitant la prise en charge. Après un bilan kinesithérapique, le kinésithérapeute choisit la meilleure stratégie thérapeutique qui est, de fait, propre à chaque patient. La durée d’une séance est de 30 minutes en moyenne. La télétransmission des feuilles de soins, grâce à la carte vitale, permet au patient de bénéficier d’un remboursement très rapide de la part de la sécurité sociale puis en cascade par l’éventuelle mutuelle.

 

    • Ses actes thérapeutiques sont normés, vérifiables et justifiables biomecaniquement et anatomiquement.

 

    • Le kinésithérapeute soulage mais aussi, et surtout, rééduque. C'est-à-dire qu’il dispense au patient une progression vers le confort fonctionnel. Il accompagne toute la récupération après une opération, suit les progrès après un accident vasculaire cérébral, vérifie l’évolution d’une scoliose, etc… ce qui le place naturellement dans une chaine de professionnels de la santé constituée de médecins, d’infirmières, d’orthophonistes, d’orthoptistes, de podologues…

 

    • L’ostéopathe peut s’occuper de tous types de patients. Néanmoins, il sera souvent freiné par des pathologies en contre-indication ou excluant sa pratique professionnelle. En d’autres termes, l'ostéopathe préférera prendre en charge des patient globalement « en bonne santé ». Cela parait paradoxal mais cela tient aux techniques thérapeutiques employées. Même s’il existe des méthodes douces, les normalisations effectuées par l'ostéopathe ont des visées beaucoup plus profondes et intenses pour le corps.

 

    • En effet l’ostéopathe ne se borne pas a évaluer un déficit (articulaire, musculaire…). Il part du principe que tout élément anatomique est lié à un autre en considérant le corps comme une entité, une globalité à part entière. Contrairement au kinésithérapeute, l'ostéopathe se pose la question : « pourquoi ? ».

 

  • En outre beaucoup des techniques utilisées par un ostéopathe pour traiter ses patients ne sont, à ce jour, pas vérifiées. Elles sont transmises de thérapeute à thérapeute, de professeurs à élèves, de génération en génération. Même si elles finiront par prouver leur efficacité, les techniques ostéopathiques sont parfois à la limite de l’ésotérisme. Ce qui peut laisser assez sceptique et dubitatif.

Conclusion :

Ces deux disciplines s’affrontent souvent :

  • la profession contre le titre,
  • l’analytique contre le global,
  • le scientifique contre l’empirisme,

En fait ce sont deux points de vue du même sujet : le patient.
Mais n’oublions pas que c’est le patient qui a libre choix de son thérapeute.
Alors à vous de choisir !

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